dimanche 29 janvier 2012

God save la France

J'ai lu ce livre dans le cadre de la rencontre du club de lecture Lire @ Montpellier du 26 janvier 2012
Les chroniques des autres participants : Nanet ; Yukarie

L’auteur : Stephen Clarke est un autour Anglais 
Le Roman : Editions Pocket ; 2006 ; 319 pages 
Genre : Humoristique 

Présentation de l’Editeur : Nom : Paul West. Age : 27 ans. Langue française : niveau très moyen. Fonction : jeune cadre dynamique promis à un grand avenir. Occupation : déjouer les pièges potentiellement désastreux du quotidien français. Hobbie : lingerie féminine. Signe particulier : Paul West serait le fruit d'un croisement génétique entre Hugh Grant et David Beckham. Jeune Britannique fraîchement débarqué à Paris, créateur, en Angleterre, de la fameuse enseigne Voulez-Vous Café Avec Moi, Paul a bien du mal à s'adapter au pays des suppositoires, des grèves improvisées et des déjections canines. Et il n'est pas au bout de ses surprises... 

Mon avis sur l’histoire : 
En gros, c’est les français vu par un anglais. Même si je voudrais mettre un petit bémol en annonçant que ce seraient plutôt les « Parisiens » vus par un anglais. Car tout le monde sait que les Parisiens sont différents des autres français. Ils ont une manière de vivre bien à eux. Voilà pourquoi je voulais rectifier l’information. 
Ce livre m’a parfois fait rire aux éclats, toute seule sur mon canapé, avec les anecdotes sur les français qui sont pratiquement toutes vraies. C’est aussi d’un drôlissime quand certains de ses collègues français essayent de lui parler en anglais et je me rends compte en effet qu’avec notre accent, cela doit rendre vraiment bizarre. L’auteur dit tout ce qu’il pense à son lecteur, sans retenue, naturellement, sans réelle méchanceté. Il dit par exemple que les français sont très souvent flemmards au travail, et pour ce que j’en sais, il n’a pas forcément tord. Il y a eu pas mal de références à Amélie Poulain qui m’ont d’ailleurs vraiment agacées, je déteste ce film, pas parce qu’il est mauvais, mais parce que le reste du monde imagine les français comme dans le Paris des « Années 30 » avec une baguette sous le bras et un béret sur la tête… J’ai été énervée de me rendre compte que certaines personnes des classes sociales aisées profitent du système grâce aux HLM. C’est le genre d’information qui a le dont de me mettre hors de moi ! 
J’ai appris certaines choses grâce à ce livre. Par exemple, durant les attentats du 11 septembre, je n’étais encore qu’une adolescente qui ne s’intéressait pas le moins du monde à la politique. Sur la question de la guerre en Irak, je savais que la France était contre, mais je ne savais pas que ses relations avec l’Angleterre étaient aussi tendues puisque les pays anglo-saxon, eux, étaient pour la guerre. 
Malheureusement, même si certains passages sont extrêmement divertissants, d’autres sont à la limite de l’ennuie et un peu trop long à mon goût, comme par exemple le passage à la campagne où Paul se cherche une maison pour le week-end. J’ai d’ailleurs vu l’arrivée de la fin du livre avec joie parce que je commençais sincèrement à en avoir marre. Le bouquin, à la fin, est moins drôle, on est moins emporté par le personnage principal et ses facéties. 
Mais j’ai tout de même apprécié la dernière phrase du livre qui n’est pas sans rappeler le titre original du bouquin « One year in the Merde » (oui d’ailleurs cette fixation que Paul a sur les crottes de chiens à Paris est à la limite du lourdingue au bout d’un moment…). 

Mon avis sur les personnages : 
- Paul, le personnage principal, est attachant je trouve. Il est très gaffeur (surtout avec les femmes) mais il m’a fait tellement sourire dés le départ que je l’ai tout de suite adopté. 
- Le personnage de Christine, qui n’apparait pourtant pas énormément dans le bouquin, m’a beaucoup fait rire et je me suis sentie proche d’elle. C’est une secrétaire un peu aguicheuse qui remballe Paul parce qu’elle se rend compte au bout de quelques jours que, c’est vrai, elle est fiancée quand même ! Si je me suis sentie proche d’elle ce n’est pas parce qu’elle avait menti, c’est plutôt parce qu’elle est le stéréotype de la française par excellence pour Paul. Diablement sexy, mais pratiquement intouchable.
- La fille du patron de Paul m'a beaucoup amusé, comme si notre personnage principal voyait les françaises comme des libertines !  

Passages préférés : 
- Quand Paul doit prendre plusieurs jours de congés pour créer sa carte de résidents étrangers et découvrir les joies des administrations françaises. 100 % véridique ! 
- Quand Paul peste contre Jane Austen et Hugh Grant puisqu’à cause de ses clichés romantiques des anglais, il n’arrive pas à coucher avec des femmes françaises qui le prennent pour un gentleman. 
- Quand il se réveille un matin dans le lit d’une autre femme que celle avec qui il avait début la soirée la veille. 
- J’ai adoré le plan drague de la fille du patron envers Paul, pas subtile pour un sous ! 
- Quand Paul nous décrit la façon dont les Parisiens ont de rouler en voiture, ça aussi c’est véridique ! Qu’on ne vienne plus me dire que c’est faux ! Les Parisiens ne savent pas conduire ! 
- J’ai apprécié quand Paul repart de temps en temps en Angleterre et qu’il se rend compte que, en France au moins, on mange vraiment bien ! 

Citations : 
« Comment diable les françaises peuvent-elles vous rembarrer tout en restant aguicheuses ? Bon Dieu, toujours sexy même quand elles vous envoient paître » 

« Une grande brune, port de reine, lèvres sombres, sourire qui lasérise le pantalon d’un homme à vingt pas. » 

« Le sexe est une chose merveilleuse mais c’est comme le champagne. Si on vous oblige à en boire quatre coupes par repas, vous fantasmez sur un verre d’eau. » 

Note : 
7/10 

Moi qui étais un peu sceptique au début et bien on peut dire finalement que j'ai passé un très bon moment d'humour ! Cette vision des français par un anglais m'a totalement emballée avec toutes ces petites pointes cyniques et drôles à souhait. Il y aura bien eu quelques passages un peu longs et des sujets tels que la politique qui étaient un peu plus lourds mais au final, on s'en sort avec une vision de notre beau pays un peu différente mais ce sont bien souvent nos défauts qu'on apprécie le plus après tout !


2 commentaires:

  1. Je l'avais commencé en VO il y a quelques années et j'ai abandonné car ça m'agaçait, je trouvais le personnage bien trop condescendant.

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    1. J'avoue qu'il peut agacer ^^ Mais moi il m'a plut en fait, j'aime bien sa façon d'écrire tout ce qu'il pense, sans filtrages ^^

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