samedi 22 octobre 2011

Le livre des choses Perdues (John Connoly)

J’ai lu ce livre dans le cadre de la première rencontre du club de lecture « Lire @ Montpellier » pour le mois d’octobre 2011


L’auteur : John Connolly est un écrivain irlandais né à Dublin le 31 mai 1968. Il est surtout connu pour avoir écris des Thriller mettant en scène le détective privé Charlie Parker. (Par exemple : « Tout ce qui meurt »). Je n’ai lu que « Le livre des choses perdues » pour l’instant de cet auteur mais je compte bien en découvrir d’autres.


Le Roman : Editions J’ai Lu 2006. 380 pages et 33 chapitres.


Prix :
Grand prix de l’imaginaire 2010
Prix Imaginales 2010


Présentation de l’éditeur : L’Europe est sur le point de basculer dans la guerre. Le jeune David est trop petit pour comprendre la politique, mais il n’en ressent pas moins l’inquiétude qui, chaque jour, mine un peu plus les traits de son père. Le garçon se retrouve livré à lui-même, seul avec Rose, celle qui a remplacé sa mère défunte. Mais un jour, la voix de cette dernière l’appelle, elle est là, toute proche, quelque part au fond du jardin, dans ce tronc creux qui, hier encore, n’était pas là… Et voilà David aspiré dans un autre monde, peuplé de créatures tout droit sorties des contes qu’il lit à longueur de journée. Un lieu magique et violent où, au détour de chaque chemin, le guette un danger qu’il doit affronter s’il veut un jour rentrer chez lui.


Mon avis : Dés le départ, ce conte extraordinaire et merveilleux, où l’horreur et le fantastique se donnent rendez-vous, nous rappelle qu'un jour nous avons été enfants. Nous sommes entrainés dans un monde lugubre et étrange, où les contes de fées prennent vie mais ce ne sont pas vraiment les « vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… »… Plus l’histoire avance et plus l’ambiance devient pesante et l’horreur prend une proportion intenable mais délicieusement intéressante. Plusieurs passages m’ont vraiment secoués, autant par leur aspect effrayant que par cette atmosphère malsaine qui se dégage de l’écriture de l’auteur. Il cherche à nous choquer, et c’est réussit !

Au début du conte, nous sommes en Angleterre, pendant la seconde guerre mondiale. David, le héro de l’histoire, vient de perdre sa mère (celle-là même qui lui a donné le goût de la lecture et du respect des livres). On sent son mal-être transpirer à chaque page du bouquin, par rapport à l’absence et l’incompréhension de son père, à cette femme qui a remplacée sa mère dans le cœur de celui-ci et à ce nouveau petit frère qui représente tout ce qu’on lui a prit. Il se sent seul et incompris. Puis, dans ce nouveau monde où il va de découvertes en découverte, David est aidé par plusieurs personnages secondaires qui représentent les morales du conte. Il y a notamment le Garde Forestier, ou le Chevalier Roland. Evidemment, « Le livre des choses perdues » ne serait pas aussi effrayant sans ses créatures si bien décrites par l’auteur, d’une plume si réelle que parfois on a l’impression d’être à l’intérieur du livre. Il y a notamment La Bête, ou La Chasseresse. Chacun de ses monstres représentent les peurs les plus profondes de David.



Le livre et moi :


J’ai eu peur avec le héro, j’ai tremblé avec lui, d’horreur, d’effroi, de colère. Je me suis parfois reconnue étant enfant. Car oui, tout le monde a déjà été jaloux de quelqu’un. Surtout moi… Pourtant, David finira par faire preuve de courage grâce à l’aide de ses amis croisés sur la route. J’ai adoré le personnage du Chevalier Roland car, à mes yeux, il est LE héro par excellence. Il a également des façons de pensées coïncidant avec les miennes, notamment pour ce qui est de la religion et le fait que je n’ai ni Dieu ni Maître.

Ce qui m’a étonnée dés le départ est le fait d’avoir été totalement happée par l’histoire. Les chapitres se sont enchainés sans que je m’en sois réellement aperçu. L’auteur écrit d’une plume légère et ce, pour mon plus grand plaisir. À mes yeux, ce n'est pas un livre à faire lire à des enfants en bas âges. Déjà parce qu'ils ne comprendraient pas tout, mais aussi parce qu'en effet l'univers est très sombre et déstabilisant.



Passages préférés :


L’histoire du petit chaperon rouge revisité, racontée à David par le Garde Forestier.
La rencontre des « Camarades » d’une Blanche-Neige obèse
L’épisode avec La Chasseresse, tout bonnement terrifiante
L’histoire du Chevalier et de sa Dame dont le visage reste caché, raconte par Roland le Chevalier
La lecture du Livre des choses perdues
La visite de l’antre du tricheur où on n’aimerait pas être enfermé
La fin du livre



Citations :


« La mère de David lui répétait souvent que les histoires étaient vivantes (…) elles se mettent à vivre dés qu’on les raconte. (…) Elles sont comme les notes d’une chanson sur du papier réglé se languissant de rencontrer l’instrument qui donnera naissance à leur musique. »
« Les histoires des journaux sont aussi volatiles que la fumée, aussi périssables qu’éphémères. Elles ne s’enracinement nulle part, ce sont de mauvaises herbes proliférant sur le sol, cachant le soleil à des contes autrement plus dignes d’intérêt. »
« C’était une maison entièrement faite de chocolat et de pain d’épice. Son toit était couvert de tuiles en caramel, les carreaux de ses fenêtres étaient en sucre filé et ses murs étaient incrustés de morceaux d’amande, de caramels mous et de fruits confits. Tout dans cette chaumière évoquait le plaisir et les sucreries. »
« Ce qui tombe est dévoré

Ce qui chute aussitôt meurt

Les oiseaux toujours ont peur

De survoler la Nichée »
« Il n’était plus un vieillard mais un jeune homme, car un homme est toujours l’enfant de son père, quels que soient son âge et le temps qui les a séparés. »
« Alors, dans l’obscurité, David ferma les yeux et tout ce qu’il avait perdu lui fut enfin rendu. »



Autour du roman : Si vous lisez cette œuvre, vous aurez le plaisir de redécouvrir certains contes de fées à la sauce de l’auteur. Notamment, Blanche-Neige et les sept nains, Le petit chaperon rouge, la belle au bois dormant.


Note :
Coup de cœur 9/10 
Un voyage féérique vers l’horreur. John CONNOLY a réussi à me faire rêver, à me faire peur, et à me dégoûter, en même temps.

10 commentaires:

  1. Ce livre à l'air génial, je le lirai !

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  2. Tu me diras ce que tu en penses ^^

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  3. @ bella : Merci ma belle ^^ J'ai eu mal à l'écrire celle-là parce que j'ai tellement aimé le bouquin qu'il m'aurait fallut des tonnes et des tonnes de paragraphes pour réellement dire tout ce que j'en pense :)
    Et toi alors tu l'as fais quand ta chronique ?? :)

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  4. c'est sur qu'il y a des choses a dire sur ce bouquin !!!! euhhhh jla ferais quand j'aurais bien fait mon blog surtout ^^

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  5. Moi aussi j'ai passé un excellent moment avec ce livre, par contre ma préférence va pour l'ancienne couverture poche je trouve.

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  6. @ BlackWolf : Et bien en fait c'est la couverture bien noire et glauque qui m'a attiré et qui m'a donné envie de lire le bouquin. Je trouve qu'elle montre bien l’univers cauchemardesque du livre ^^

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  7. Je n'ai pas vraiment accroché avec cette histoire. Trop sombre alors que j’espérai une littérature de Noël, un conte... certes, de bons passages, mais qui coulent sous l'ambiance générale, la surcharge de violence, de sang, de...

    Comme toi, je trouve l’argument le conseillant aux enfants vraiment fallacieux !

    Biz et bonnes fêtes !

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    1. Ah non ce n'est pas du tout une lecture "merveilleus" pour noël. C'est vraiment un conte dans le genre horrifique. C'est très très glauque ! Nous on l'avait lu pour Halloween donc c'était parfait ^^
      Bonnes fêtes à toi :)
      Bisous ^^

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  8. J'aime beaucoup cet auteur.
    En plus l'idée des contes revisités est intéressante.

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