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samedi 27 avril 2013

Les Héritiers du désert

L'Auteur : Jean Deminzac est un auteur français
Le Roman : Editions Société des écrivains ; 2011 ; 544 pages
Genre : Aventure ; Policier

Présentation de l’Éditeur : Alors qu’il se trouve à l’article de la mort, le vieux marquis et amiral Hugues de Kéraldec ajoute une clause étrange à son dernier testament: il lègue toute sa fortune à un jeune garçon ami de la famille, et Hermine, petite fille de l’amiral et favorite du vieil homme, doit l’épouser afin de toucher sa part d’héritage. Ces dernières volontés vont mettre notre jeune héroïne face à son destin, ce qui l’amènera à parcourir le monde à la recherche d’un mystérieux temple perdu. Elle bravera de nombreux dangers, et traversera de multiples aventures à la recherche d’une vérité, peut-être la sienne…

Mon avis : J'ai mis énormément de temps à lire ce livre, plus de deux mois ! J'aurai pu abandonner mais certains points positifs et l'envie de connaître la fin m'ont fait continuer. 
Le style de l'auteur fait partie des points positifs mais également négatifs, aussi surprenant que cela puisse paraître !
Le livre est en fait trop long, tout y est décrit avec détails ce qui alourdit le récit, j'aurai préféré que certains passages soient coupés. J'aime en général finir un chapitre à chaque fois que je pose un livre, mais là c'était tout bonnement impossible vu la longueur des chapitres ! Certaines tirades des personnages sont trop longues, avec des paroles bateaux et clichées. Des passages sont parfois trop téléphonés, ou surprenants et illogiques, tellement qu'on a beaucoup de mal à y croire ! C'est dommage car d'autres sont vraiment bien écrit, et c'est d'ailleurs surprenants de voir un telle irrégularité dans le style de l'auteur. Par exemple, quand Hermine découvre certains quartiers très pauvres en Inde, j'en avais la nausée tant l'auteur décrit bien l'horreur de la situation.
Pour ce qui est des personnages, à mon sens il y avait un gros soucis ! La relation entre Hermine et Sylvain fait trop "gentillette". On se croirait parfois revenu à l'époque des poupées Barbie mais c'est un livre pour adulte donc... Hermine est vraiment trop crédule, c'est affolant et agaçant à force !
Le personnage qui m'a semblé le plus intéressant fut celui de Kahan, cela m'a beaucoup touché en apprenant son histoire avec sa femme. Malgré tout c'est quelqu'un de détestable, surtout par rapport au racisme qu'il peut avoir par rapport aux origines de Félix, par exemple. Mais malgré tout j'ai trouvé que Kahan était le personnage le plus travaillé !
J'ai aimé aussi l'histoire de Félix et de son père le gitan, son histoire d'amour rocambolesque, etc,.. Mais encore une fois c'était mal développé. Le personnage pourrait être intéressant, et puis il devient comme les autres, trop gentil, trop plat, sans aucune personnalité.

Même au niveau de l'amitié entre les différents personnages, l'auteur en fait beaucoup trop ! On est dans le monde des bisounours : Tout le monde s'embrasse, devient soeur et frère pour la vie au bout de deux jours et se lance des "je t'aime" à tout va. C'est affligeant ! C'est beaucoup trop utopique, on ne peut pas y croire une seule seconde ! 
Il y a malgré tout dans ce livre des petits passages vraiment bien écrit qui m'ont beaucoup plu et qui laissaient refléter une certaine poésie.
J'étais contente d'avoir persisté dans ma lecture car vers les trois quart du récit, ce qu'il se passe dans le temple est un des passages qui m'a le plus plu, là où l'action était au rendez-vous (il s'y passe d'ailleurs des choses assez immondes qui m'ont donné froid dans le dos !)


Mon ressenti sur certains passages (spoilers) :

- A un moment donné durant l'aventure, pendant que les compagnons d'Hermine sont prisonniers quelques étages en dessous, et peut-être même morts, Hermine en profite pour se prendre un bain relaxant !! C'est quand même surprenant ! ça ne lui fait rien ?

- Les sacrifices dans le temple, c'était si bien décrit que j'en ai eu des sueurs froides, c'était répugnant !

- A la fin, ils deviennent tous méga riches et donnent tous de l'argent à tout le monde. Ils sont tellement parfaits que cela en devient agaçant...

Citations :

"- Ecoute... Ecoute bien ! C'est le moment impalpable et magique où l'on entend battre le coeur de l'éternité, chuchota-t-il à son oreille.
- Moi, j'entends les battements de mon coeur... et du tien, répondit-elle à voix basse.
- C'est vrai ! Ils battent à l'unisson, peut-être pour l'éternité, avança-t-il la gorge nouée."

"Fermant les yeux, elle se grisa des parfums mélodieux qu'exhalaient les bouquets changeants du violon. Tel un pinceau magique, l'archet peignait, sous ses paupières closes, de bucoliques toiles. C'était une lande fleurie, un bois de pin au crépuscule, une plage souriante... Tableaux lointains qui s'animaient lentement sous la main évanescente du souvenir."

"La passion, pour une utopie, peut détruire une vie quand aucune compensation ne vient remplacer le vide qui s'est créé... Il ne reste alors, dans la survivance de l'être, que de la rancoeur ou des regrets pour rappeler sans cesse toute la fragilité humaine."

Note :

Déception
9/20

Un récit beaucoup trop décrit dans le détails, des personnages plats et beaucoup trop parfaits. Malgré une écriture superficielle, j'ai pu trouvé quelques perles dans le style de l'auteur. Je ne regrette donc pas toute ma lecture mais... Ce fut laborieux !



Lu dans le cadre d'un Service Presse avec La Société des écrivains que je remercie !

mardi 27 mars 2012

Debout les morts

J'ai lu ce livre dans le cadre de notre rencontre du club de lecture Lire @ Montpellier du 27 mars 2012.


L’auteur : Fred Vargas est une auteur française
Le Roman : Editions J’ai Lu ; 2005
Genre : Policier ; Thriller


Présentation de l’Editeur : Un matin, la cantatrice Sophia Siméonidis découvre, dans son jardin, un arbre qu'elle ne connaît pas. Un hêtre. Qui l'a planté là ? Pourquoi ? Pierre, son mari, n'en a que faire. Mais la cantatrice, elle, s'inquiète, en perd le sommeil, finit par demander à ses voisins, trois jeunes types un peu déjantés, de creuser sous l'arbre, pour voir si... Quelques semaines plus tard, Sophia disparaît tandis qu'on découvre un cadavre calciné. Est-ce le sien ? La police enquête. Les voisins aussi. Sophia, ils l'aimaient bien. L'étrange apparition du hêtre n'en devient que plus énigmatique.


Mon avis sur l’histoire : 


Ce livre a été choisit lors du sondage sur le site de notre club, Lire @ Montpellier, et je dois avouer n’avoir pas du tout voté pour lui. Le résumé ne me tentait pas du tout, surtout que je lis rarement des Thriller ou des livres policiers donc je n’étais pas du tout motivée pour commencer ma lecture. J’ai débuté tout doucement et je le reposais sans arrêt, sans vouloir lui trouver quelques attraits que ce soit. Cette histoire avec un arbre apparut de nulle part m’ennuyait. Il faut en plus savoir que dés la deuxième page du bouquin, il y a un oublie de mot. Pour un livre très long je peux le concevoir, mais pour un livre aussi court et en plus dés le départ : C’est moyennement acceptable à mes yeux. Surtout que ce ne fut pas la seule erreur dans le texte (des « le » à la place de « la »).
Puis, sont arrivés les personnages. Et là, j’ai commencé réellement à rentrer dans le livre jusqu’à, un peu après le milieu de ma lecture, être complètement dedans !
J’ai énormément souris à de nombreux passages, notamment grâce aux personnages très attachants et surtout très intéressants.
Les dialogues sont extrêmement bien écrits, rien n’est laissé au hasard. J’ai adoré certaines tournures de phrases écrites aux bons moments. Le texte est truffé de petits jeux de mots bien choisis et subtilement mis en valeur.
Moi qui ne suis pas attirée par les policiers, je me suis finalement prise au jeu du « mais qui est le tueur » ? Je soupçonnais tout le monde, mon cerveau était en ébullition ! Mais à chaque fois la solution me semblait trop facile et j’attendais donc la scène finale avec impatience.
J’ai adoré les rebondissements de l’affaire juste avant la fin que je n'avais évidemment pas sentie venir.


Mon avis sur les personnages :


Les trois colocataires sont des spécialistes de trois périodes historiques différentes et sont obligés de cohabiter ensemble. Ils se chamaillent sans arrêt à ce sujet. Ils sont très drôles et excentriques. J’ai été surprise de m’y attacher autant car au début de ma lecture, ce n’était pas gagné.
Le thème de l’amitié est abordé d’une belle manière. Ce sont des personnages complètement paumés qui essayent tant bien que mal de remonter la pente.
J’ai aimé Mathias et sa manie d’être tout le temps nu, de répéter « Evidemment » pour faire une remarque.
J’ai adoré Marc, l’impatient, le fougueux. C’est celui que j’ai préféré.


Mon avis sur le style de l’auteur : 


J’ai adoré son style qui est ingénieux et très original. Il se démarque immédiatement d’autres que j’ai pu lire (un peu comme Nicole de Buron que je reconnaitrais sans problème). J’aurais plaisir à lire un autre livre de cet auteur.


Citations :


« Romans d’amour en quatre-vingts pages. L’homme est félin mais compétent, la femme radieuse mais innocente. A la fin ils s’aiment comme des dingues et on s’emmerde franchement. L’histoire ne dit pas quand ils se séparent.
- Evidemment… »


« - Elle est partie. Elle va revenir. Pas de quoi fouetter un chat.
- Ils voudront savoir pourquoi vous ne fouettez pas un chat.
- Parce que je n’ai pas de chat. »


« Ecoute-moi bien, crétin des tranchées. J’en sais plus long que toi sur le vide. Et le vide prend plus de place que n’importe quel plein. »


Note : 
8,5/10

A ma grande surprise, j’ai adoré. Les personnages sont très intéressants et attachants. L’histoire très bien ficelée. L’auteur a un style particulier que j’aurais plaisir à retrouver dans de prochaines lectures.