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dimanche 18 septembre 2016

Quand la nuit devient jour ("L'enfer, c'est d'avoir perdu l'espoir" - Joseph Cronin)

"Sachez que je vous ai aimé, et que depuis vous, la nuit est devenue jour."


Présentation de l’Éditeur : On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà. La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée.

Auteur : Sophie Jomain est une auteure française dont j'ai déjà lu trois tomes de la saga Les étoiles de Noss Head (que j'ai aimé, mais qui s'est essoufflée au fil des tomes donc j'ai décidé de m'arrêter au tome 3 qui me semblait être la fin d'un cycle.)

Genre : Contemporaine

Le livre commence ainsi :

"J’ai toujours été rebutée par l’idée de me contempler dans un miroir. La petite fille aux longs cheveux blonds, timide, réservée et nerveuse qui m’observait fixement était une étrangère que je n’acceptais pas. Je ne la comprenais pas. Elle m’effrayait même. Je l’ai donc évitée le plus longtemps possible."


Mon avis : 

J'ai lu ce roman sans vraiment savoir dans quoi je mettais les pieds. Il est très bien placé dans le top 100 de Livraddict, et cela me permet de découvrir des histoires vers lesquelles je n'aurai pas forcément été de prime abord. Quand la nuit devient jour fait parti de ces belles surprises que j'aurai regretté de ne pas avoir lu !
Cette histoire est celle de Camille, et son histoire est vraiment très, très, très triste. Elle nous parle de son enfance, son adolescence, son arrivée à l'âge adulte. Elle explique très bien dans quel état d'esprit elle était, et dans lequel elle restera. Camille ne s'aime pas, ne s'accepte pas, souffre dans son corps, mais surtout dans son âme.

"Le problème, c'était moi, mon enveloppe charnelle et tout le mal que j'en pensais. Tous les encouragements du monde n'auraient pas suffi à me faire changer d'avis. Alors, j'ai continué à grandir avec ce malaise, cette dépréciation, cette obsession."

Elle ne sait d'ailleurs pas vraiment d'où vient le problème. On sait qu'elle est tantôt trop maigre, tantôt trop forte. Elle est victime de moqueries, d'hommes qui lui brisent le coeur et lui donnent encore moins envie d'aimer son corps, de s'aimer elle.
Certaines personnes vivent ce genre de drame et en ressortent plus fortes, ou s'en sortent tout simplement. 
Pour Camille, c'est un lent et long processus de descente aux enfers.
Elle passe par la boulimie, l'anorexie, la scarification,...
Camille est malheureuse, ses parents essayent de l'aider du mieux qu'ils peuvent, mais ils ne savent pas de quel mal elle souffre réellement. D'ailleurs, je ne crois pas que Camille le sache elle-même. Elle est dépressive, elle ne s'aime pas, elle ne voit aucun but à sa vie. Sa vie n'est que souffrance.

"Je n'en pouvais plus de me battre contre quelque chose que je savais impossible à vaincre."

Camille se rend compte petit à petit, après avoir consulté bon nombre de spécialistes, qu'elle ne guérira jamais. Son état empire, son état psychique ET corporel.

"Il ne s'agit pas d'apprendre à être heureuse, mais d'accepter que je ne le serai jamais."

Certaines personnes pensent que les dépressifs ne souffrent pas réellement, car tout est dans leur tête. Mais le fait qu'ils n'aillent pas bien psychologiquement, ne veut pas dire que leur souffrance n'est pas réelle. Le psychique peut être effrayant et nous faire bien plus de mal que n'importe quelle autre maladie "visible".

"Les maladies incurables sont généralement visibles à la longue, mais la mienne est sournoise. Elle se cache et donne l'illusion de ne pas exister. Elle est pourtant bien là, chaque jour, chaque nuit. Elle court dans mes veines comme un poison et insuffle à mes poumons un air irrespirable."

Camille décide alors un jour de se suicider. Elle fait plusieurs tentatives qui échouent. Ses parents pensent au début que ce sont des accidents, mais ils finissent bien par se rendre compte de l'état d'esprit de leur fille, qui a décidé que sa vie ne valait pas d'être vécue.

"Je ne sais plus s'il faut vivre pour mourir ou mourir pour vivre."

Dans le livre Avant toi de Jojo Moyes, Lou essaye par tous les moyens d'aider Will, un jeune tétraplégique qui souhaite mettre fin à ses jours grâce à une aide médicalisée.


Quand la nuit devient jour est un livre dans cette veine, sauf qu'à mes yeux, il montre bien plus la souffrance psychique d'une personne qui veut en finir, et tout ce qu'il y a à côté. 
Si je devais faire un choix entre ces deux livres pour parler du suicide médicalement assisté, je prendrais Quand la nuit devient jour.

Ces deux livres sont malgré tout très différents pour moi, car j'arrive un peu à comprendre le désir de Will d'en finir. Il ne peut plus rien faire tout seul, il est en souffrance constante, et sa vie ne lui appartient plus.
Pour Camille, je suis bien plus perplexe.
Certes, je la comprends, j'entends sa souffrance, j'entends sa fatigue et son envie d'en finir. Je le conçois. Mais quand j'ai lu ce livre et les divers symptômes de Camille, j'ai voulu hurler de rage, parce que pour moi, Camille a besoin d'aide. Camille a besoin qu'on lui fasse reprendre goût à la vie. Camille a besoin qu'on la comprenne, et surtout, Camille a besoin d'amour. S'ôter la vie serait un affront à toutes ces personnes qui sont parties trop tôt alors qu'elles n'avaient pas le choix.
Oui Camille souffre, oui je la plains, oui elle a des raison valables d'être malheureuse. Mais tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ! 
Et je suis d'autant plus en colère qu'une commission accepte de donner son accord pour que des médecins aident Camille à se donner la mort. Je ne juge pas Camille ni ces médecins, je suis juste dans l'incapacité d'être de leur côté.

D'ailleurs, je comprends totalement la réaction violente de ses parents, et notamment celle de sa mère ! Comment peut-on supporter qu'un être qu'on aime, son enfant, veuille se donner la mort ?

"D'aussi loin que remontent mes souvenirs, mon père a toujours su conserver son calme en toute circonstance, rien ne semble jamais l'affliger. Mais ce soir, son apparente maîtrise n'est qu'un leurre. Il est bien plus affecté qu'il en a l'air. Et moi... je redoute de lui faire face, d'affronter ces larmes qui n'atteignent pas les yeux."

Donc j'ai adoré ce livre, mais pendant toute ma lecture j'avais envie de secouer Camille, de la prendre avec moi, et de lui montrer que malgré tous ses malheurs, la vie vaut d'être vécue, même dans la souffrance ! Même dans la fatigue psychologique. Même si sa vie est un combat, la vie est un don trop précieux pour le gâcher.
Et d'ailleurs, une certaine rencontre au cours du livre va me donner raison.
Camille va rencontrer un des médecins en charge de l'aider pour son suicide assisté, et qui va de son côté lui confier que sa plus grand crainte est celle de mourir. 
Je ne connais pas l'avis de l'auteure sur ce sujet, mais je pense qu'elle a voulu interpeller ses lecteurs sur le suicide assisté, sur la dépression, sur la souffrance psychique. Elle a réussit à me faire sortir de mes gonds et à me passionner du début jusqu'à la fin !
Fin, d'ailleurs, qui est insupportable.

Ce livre est très triste, et déprimant, bien plus qu'Avant toi
Quand la nuit devient jour a aussi eu un impact positif sur moi. La dépression, la tristesse, la colère, je connais. Et c'est même mon lot quotidien. Mais je me suis rendue compte en finissant ce bouquin que la vie recèle aussi de nombreuses joies, qui en valent la peine. Des joies passées, présentes et futures.
On a beau souffrir le martyr, parfois, oui parfois, la vie nous réserve de belles surprises. Et j'attends la prochaine avec impatience.

Citations :

"Alourdi par la mésestime de soi, l'humain ralentit. Les doutes le font stagner. La peur, reculer."

"Oui, j'ai obtenu et goûté à tout ce qu'une petite fille pouvait rêver d'avoir, mais je ne ressentais pas la moelle de la vie, je ne possédais pas l'essentiel : la raison d'être."


Note :
18/20
Il va me falloir 15 ans de psychanalyse pour me remettre de cette lecture. L'auteure a sans doute écrit ce livre pour que ses lecteurs réfléchissent, sur un sujet qui déjà de base demande une grande réflexion. Je ne sais pas qui a raison ou qui a tord. Tout ce que je sais c'est que ce livre m'a conforté dans mon idée que "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Ma vision est sans doute un peu simpliste, mais c'est la mienne !



dimanche 24 novembre 2013

Cinquante Nuances de Grey, tome 1

"Je me précipite dans la salle de bains : j'ai les yeux trop brillants, les joues trop roses, et quant à mes cheveux... l'horreur ! Les couettes style "je viens de me faire sauter", ça ne me va pas, mais alors pas du tout."

[Attention, risque de spoilers dans cette chronique]

Présentation de l’Éditeur : Romantique, libérateur et totalement addictif, ce roman vous obsédera, vous possédera et vous marquera à jamais.
Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête.
Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.
Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…

Mon avis : Enfin ! ENFIN j'ai pu me faire un avis sur ce Best-Seller de la littérature (lol). LE livre le plus lu de l'année 2012 ! Celui qui a défrayé la chronique ! Le livre qui remplace désormais la Bible dans certains hôtels américains (Vous me direz, c'est pas une mauvaise idée, ça peut être très ludique moi je dis :D ). Certains l'encensent, d'autres le descendent. De quoi totalement aiguiser ma curiosité, car oui je savais très bien qu'un jour je craquerais pour ce livre, puisque quand je vois autant d'avis divergents, je n'ai qu'une envie : Me faire mon propre avis !
Bon, il faut savoir que lorsque j'ai commencé ma lecture, ma vision du sexe ressemblait un peu à ça :



MDR, non je déconne ! J'ai arrêté de penser comme ça à l'âge de 18 ans quand un beau mâle super musclé m'a apprit les "choses de la vie" ahahaha.
Soyons clair, si vous pensez encore que la vie amoureuse se résume à des bisous-bisous, des roses et des missionnaires plan-plan : Passez votre chemin !! Soit vous penserez que cela n'existe pas dans la vraie vie (Innocents que vous êtes), soit vous serez choqué par la place de la femme dans cette histoire, transformée en esclave sexuelle par un mâle totalement irrespectueux (quelqu'un aurait-il le numéro d'SOS femmes Battues ?)
Aux fleurs bleues et autre princesses qui croient encore au prince charmant sur son beau cheval blanc, sachez ceci : Meufs, le prince charmant est gay !! Il porte des COLLANTS ! Comprendo ?
Ahem, plus sérieusement, pour pouvoir apprécier ce livre, il faut tout de même avoir l'esprit un peu ouvert... Ou alors ne pas avoir eu de relations sexuelles depuis plusieurs mois (ce qui est mon cas).
Je vais être très claire, OUI ce livre est truffé de scènes de sexe. ça, c'est clair ! Du sexe, en veux-tu en voilà, tu en auras pour ton argent ! Mais je ne suis pas d'accord avec les personnes qui se cantonnent à dire que ce livre n'est qu'une romance truffée de sexe et c'est tout. 
Quand j'ai commencé ce livre (c'est à dire à 1h du matin, juste après un dîner entre amis, après qu'une copine me l'ai prêté), je ne m'attendais pas à entrer aussi vite dans l'histoire. Mais le style est très agréable, et je dirais même plus : Très drôle !
Déjà, un premier passage qui m'a fait hurler de rire toute seule dans mon lit, c'est lorsque l'héroïne doit entrer dans le bureau du beau et maintenant très célèbre (j'ai écrit "sexuel" au lieu de "célèbre" pendant la rédaction de cette chronique, vous voyez à quel point ce livre m'a excité troublé ?) Mister Grey et qu'elle tombe à quatre pattes devant lui.
Alors là, toute mon attention était à son comble et j'étais comme ça :



Donc voilà, soyons clair, j'ai adoré Ana ! Elle est certes franchement trop innocente pour que cela paraisse réel (oui une femme super sexy encore vierge à 20 ans, il y a de fortes chances qu'il y ait baleine sous rocher, si vous voulez mon avis !), mais ses mini dialogues avec sa conscience et sa déesse intérieure (sorte de grosse bitch qui sommeille en chacune de nous :D) sont hilarants ! Bon il y a ça, et aussi le fait qu'elle s'appelle "Anastasia". J'adore ce prénom, c'est juste trop la classe (non, je ne suis pas du tout influencée par un de mes dessins animés d'enfance préférés ! Sans le froid de déceeeeembreuuuu).
Passons maintenant à l'autre STAR du livre. Evidemment j'ai nommé : Mister Grey ! Chez certaines, il est le diable. Pour moi (comme pour d'autres, à ce que j'ai compris), il fait parti des personnages masculins qui me feraient avoir un orgasme juste en lisant un passage où ils apparaissent, genre ça vous voyez ? :


Comment ça je devrais avoir honte Madame ? ^^ Et là je ne parle même pas des scènes de sexe, en fait. Non ce qui nous rend totalement folles de Grey c'est tout simplement sa prestance, son magnétisme, mais aussi son romantisme. Oui oui, vous avez bien lu, j'ai fait apparaître le terme "Romantisme" dans ma chronique. Parce que OUI, je le dis TOUT HAUT, ce livre a beau être une romance Sado-Masochiste entre deux personnages, ce livre est également très romantique. Grey fait preuve d'une totale dévotion pour Ana et on sent tout le long de notre lecture à quel point il la respecte et comme il n'arrive pas à se passer d'elle. Cela pourrait même en faire fuir certaines, le fait qu'il soit aussi possessif et attentionné, mais Grey possède un tel caractère et tel sens de la sexitude, qu'on ne peut que craquer complètement.

Alors, je vous l'accorde, évidemment, il y a certains passages qui m'ont fait rire et qui peuvent choquer car, même s'il y a du romantisme, on voit aussi de temps en temps apparaître des mots plus crus tels que "cul" ou "sodomie" ou "J'ai très envie de t'enculer, Ana". Ahem, c'est sûr, ça dénote légèrement ! Mais bizarrement, ça ne m'a pas "choqué", ça m'a surtout beaucoup fait rire. De toutes façons ces moments-là sont assez rares tout de même. Ces quelques mots crus sont disséminés dans le livre, comme pour nous briser nos rêves de Grey se transformant en prince charmant (NON Grey ne porte porte pas de collants, point barre !!!)
Je dois vous le dire, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde durant cette lecture, et pourtant le livre fait plus de 500 pages donc pour une romance, c'est beaucoup ! Mais voilà, les dialogués épicés, les jeux pervers, les scènes touchantes... Tout ça donne un savant mélange qui a fait que j'aurai pu lire le livre d'une traite si je n'avais pas été obligée de partir travailler. Oui parce que, soyons clair, je n'aurai pas lu ce livre dans le bus et le tram, faut pas déconner non plus ! J'accepte que les lecteurs de ce blog soient au courant de ma perversité curiosité, mais pas mon entourage !!! Non mais :p Lol

Sinon, pour ce qui est du côté Sado-Maso, je dois dire que c'est quand même très light ! De toutes façons, ceux qui ont été déçus parce que justement pour eux ce livre n'est pas assez "hard", je tiens tout de même à dire que si on a vraiment envie de lire un livre sur le sujet, il serait fortement déconseillé aux âmes sensibles. Ce serait de la pornographie, pure et dure. Là nous sommes juste dans l'érotisme. Alors certes cela en choquera certains, mais cela en excitera d'autres. Forcément ! On a tous des fantasmes ! Bon, nous ne sommes pas obligés de les assouvir, mais en avoir c'est tout à fait humain. Oui oui, je vous rassure, vous être tout à fait normaux (sauf si vous avez des envies de sexe avec des animaux, là je ne peux rien faire pour vous, barrez-vous espèce de gros malades !!!).
Il y a quand même les passages sur LA fessée qui m'ont fait rire. Je n'étais pas sûre qu'ils seraient autant décris et sincèrement, j'ai beaucoup beaucoup ris. Bon, chacun son kiffe comme on dit, mais moi je trouve ça ridicule. MAIS, chacun son truc ! 


Bon, en gros, vous l'aurez compris, j'ai totalement adoré / adhéré. Je ne suis pas en train de dire que c'est de la grande littérature, mais c'est frais, c'est drôle, c'est excitant. A mes yeux, ce livre a tenu ses promesses, et même plus encore !
Car en plus de cela, il m'a touché ! Bon, peut-être que c'est dû à certains choses que j'ai pu vivre par le passé, mais moi j'y ai aussi trouvé beaucoup de scènes touchantes, puisqu'on y découvre un personnage qui ne s'aime pas, qui ne supporte pas qu'on le touche, mais qui en plus de cela a besoin de faire du mal et de se faire du mal pour se sentir bien. Ce côté psychologique et malsain a aiguisé ma curiosité, et la fin m'a rendue hyper triste, presque déprimée. 

Donc voilà, j'ai aimé et j'en redemande ! Je pense m'acheter le coffret complet histoire de pouvoir lire le tome 2 et 3 à la suite. Je songe même à me le prendre en livre audio, car je pense qu'à écouter, cela doit être fortement drôle intéressant.

Musiques découvertes :

Ce livre est très musical, on a des titres de musiques à écouter si on en a envie pour s'immerger un peu plus dans la lecture. C'est donc un livre que j'ai vraiment vécu à fond !



(Pourquoi je ne peux pas m'empêcher de penser à Edward dans Twilight et de son Debussy ?)



Citations :

"- ça s'appelle un martinet.
Christian parle d'une voix basse et douce.
Un martinet... Bon, d'accord. En fait, je crois que je suis en état de choc. Soit ma conscience s'est fait la belle, soit elle a été frappée de mutisme, ou alors elle est tombée raide morte, les quatre fers en l'air."

"Je me laisse tomber sur mon lit sans me déchausser, et je hurle. La douleur est indescriptible... physique, mentale... métaphysique... elle s'infiltre jusqu'à la moelle de mes os. La douleur. Voilà ce que c'est que la douleur. Et je me la suis infligée à moi-même. Du fond de moi, une pensée atroce et involontaire m'est soufflée par ma déesse intérieure qui affiche un rictus hargneux... Elle insinue que la douleur physique de la ceinture n'est, rien, comparée à cette dévastation."

Note :



Valeur Sûre
18/20




vendredi 16 août 2013

Le Monde de Charlie

L'Auteur : Stephen Chbosky est un auteur américain
Le Roman : Editions Sarbacane ; 2012 ; 256 pages
Genre : Jeunesse ; Contemporaine

Présentation de l’Éditeur : Au lycée,où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas "raccord". Pour son prof de Lettres, c'est sans doute un prodige ; pour les autres c'est juste un "freak". En attendant, il reste en marge, jusqu'au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. La musique, le sexe, les fêtes : le voilà entré dans la danse...et tout s'accélère.

Mon avis : Si j'ai eu envie de lire ce livre, c'est parce que j'ai ressenti tellement de choses en moi en voyant la bande-annonce de son adaptation cinématographique, qu'il était obligatoire pour moi de découvrir cette fabuleuse histoire.
Même si les premières pages, j'ai eu du mal avec le style un peu particulier, parce qu'il ne faut pas oublier que c'est Charlie qui écrit, et Charlie est quelqu'un de spécial, je me suis vite laissée emporter dans son monde, dans ses ressentis, dans ses questionnements, dans sa tristesse parfois, mais aussi dans ses grands bonheurs. J'étais Charlie quelque part, en moi il y a un Charlie, et il y en aura toujours un. Je me suis senti très proche de lui dés le début, mais je n'ai su qu'à la fin, douloureusement, pourquoi...
Charlie, c'est un personnage totalement inoubliable pour moi. C'est quelqu'un qu'on a de suite envie de protéger, de prendre sous son aile. Mais pour moi c'est aussi quelqu'un qui me ressemble, ou en tout à qui je ressemblais beaucoup à une époque. Par exemple, quand il dit faire semblant d'être un des personnages des livres qu'il lit, je le faisais très souvent à l'époque où je me sentais vraiment seule, pour échapper à la réalité, trop dure à supporter. On le fait tous plus ou moins en tant que lecteur, mais on a une vie et on ne l'oublie pas. Quand j'étais petite, j'aurai aimé oublier ma vraie vie...
Quand Charlie parle de ce qu'il ressent quand il écoute certaines chansons, je me suis également retrouvée dans ses pensées. Ce que je ressens est tellement fort parfois 
Cela m'a également plu de découvrir toutes les œuvres littéraires  qu'étudie et lit Charlie, surtout que bon nombre m'ont été conseillé par ma grande copine Joyce (notamment Sur la route) donc cela me donne encore plus envie de les lire !
Si je le pouvais, je ferais tout un roman sur ce que j'ai ressenti durant toute cette lecture. C'était juste fabuleux, ça vous prend aux tripes. De grands bonheurs, un malaise permanent, milles questions posées, l'espoir, la tristesse. Et puis les dernières pages qui vous laissent pantelants.
Cette histoire m'a aussi permit de comprendre que j'avais pardonner aux personnes qui m'avaient fait du mal. J'ai dis adieu aux fantômes de mon passé, pour entreprendre enfin ma vie de façon plus paisible, et accepter les bonheurs qui me sont offerts. Il y aura encore des moments de peine car ils font partie de la vie, mais je ne serais plus jamais aussi fragile que je l'ai été.

Mon ressenti sur certains passages (spoilers) :

- La scène de viol à laquelle assiste Charlie m'a donné envie de vomir, de pleurer, de violence. Surtout qu'elle est décrite de manière enfantine puisque ce sont les mots de Charlie, mais je pense que c'est encore plus dur à supporter justement ! On se rend compte de l'innocence de Charlie

- L'histoire de la tante Hélène m'a beaucoup touché, je me suis sentie tellement mal pour elle (bon ça, c'était avant de connaître la fin, évidemment...)

- Lors de la scène "D'action ou verité" et le baiser de Charlie, je jubilais, même si j'imaginais tout à fait le malaise.

Citations :

"- Charlie, on accepte l'amour qu'on croit mériter."

 "Sam battait la mesure sur le volant. Patrick avait sorti sa main par la fenêtre et la faisait onduler. Et moi, j'étais juste assis entre eux. A la fin de la chanson, j'ai dis quelque chose :
- Je me sens éternel.
Et Sam et Patrick m'ont regardé comme si j'avais dis le truc le plus génial qu'ils avaient jamais entendu"

"Sam et Patrick m'ont regardé comme les amis savent le faire. Et je les ai regardés. Et je crois qu'ils savaient. Quoi ? Rien de bien précis. Ils savaient, un point c'est tout."

"Je ne sais pas si ça t'est déjà arrivé de te sentir comme ça. De vouloir dormir pendant milles ans. Ou juste de pas vouloir exister. Ou juste de pas te rendre compte que tu existes. Ou un truc comme ça. Je crois que c'est très morbide comme idée, mais quand je suis comme ça, c'est ce que je veux. C'est pour ça que j'essaye de pas penser. Je veux juste que ça s'arrête de tourner."

"Je serais prêt à mourir pour toi. Mais je refuse de vivre pour toi."

Chansons découvertes (ou redécouvertes) grâce au livre :



Note :



Coup de coeur
20/20

Bouleversant, touchant, inoubliable. Charlie a chamboulé ma vie. Ne passez pas à côté de cette perle de la littérature, et surtout pas à côté d'un personnage aussi attachant <3




Lu dans le cadre de la Lecture Commune en live de fin septembre du club des Pipelettes ainsi que dans le cadre du Choix du Chapelier Fou spécial PAL d'août 2013.


samedi 22 juin 2013

Lucky Harbor, tome 3 : Eperdument (ou "ça a parfois du bon d'être asthmatique !")

L'Auteur : Jill Shalvis est une auteure américaine
Le Roman : Editions Milady ; 2012 ; 356 pages
Genre : Romance ; Contemporaine

Présentation de l’Éditeur : Chloe aime vivre dangereusement et ne s’en prive pas, ce qui ne manque pas d’attirer l’attention du très sexy shérif de la petite ville de Lucky Harbor, où ses sœurs et elle ont repris l’hôtel qui appartenait à leur mère. Sawyer Thompson saura-t-il dompter le caractère rebelle de Chloe ? Se laissera-t-elle apaiser par cet homme étonnant ? Ou, au contraire, le passé agité de la jeune femme l’empêchera-t-il de trouver l’amour ?

Mon avis : Ce couple est celui qui m'attirait le moins à la base. Sawyer n'était pas un personnage qui me faisait rêver dans les deux premiers tomes (alors que Ford, dés le premier tome, je savais que j'allais l'adorer :p). Mais je dois avouer qu'après avoir fermer Éperdument, j'ai changé d'avis sur Chloe et Sawyer. Ils sont tous les deux très mignons à se chercher, se trouver, se chamailler. Mais j'ai trouvé que leur relation était beaucoup moins tumultueuse que les deux autres. C'est surprenant d'ailleurs car je m'attendais à un peu plus de la part de la grande aventurière !
Bon par contre le fait que cela ne parle que de mariage, et ils sont tous heureux, et ils se racontent tous leurs histoires de fesses, et ils sont tous supers amis... ça fait un peu trop bisounours ! Je l'ai un peu trop ressenti dans ce tome, on va dire. Mais c'est peut-être une période de ma vie où je devrais éviter ce genre de romances puisque je n'y crois qu'à moitié (ou pour ainsi dire presque pas du tout). ça n'arrivera JAMAIS dans la vraie vie. ça pue le bonheur et l'amour à plein nez, et ça ne fait que nous donner de l'espoir. Et l'espoir, au fond, c'est la pire des choses. Car quand on nous l'enlève, on souffre encore plus que si on ne s'était attendu à rien. Donc, croyez-moi, évitez d'espérer quoi que ce soit.
Oups, cette chronique est en train de se transformer en journal intime de la jeune femme aigrie que je suis devenue.
Pardonnez-moi ! Vous aimerez ce tome si comme moi vous aimez les romances contemporaines. Même si elle fut un peu trop sage et mignonne à mon goût !

Mon ressenti sur certains passages (spoilers) :

- J'ai trouvé la demande en mariage de Sawyer à la fin un peu too much, tout comme les trois couples qui s'embrassent goulûment au même moment lors de la répétition de mariage. C'était vraiment TROP là pour le coup, j'y croyais pas une seconde !

Citation :

"Chloe avait l'impression que les gens disaient "je t'aime" au lieu de "je suis désolé" ou "pardon d'avoir été un vrai con". Ce n'est pas une expression à utiliser comme un pansement ou pour réparer quelque chose."

Note :



Un bon moment de lecture
15/20

J'aurai aimé que l'Aventurière et son beau Shérif fassent un peu plus d'étincelles, mais en gros c'était quand même très divertissant (un peu trop "mignon" parfois quand même...)





samedi 8 juin 2013

L'Ombre du vent (ou "Un fil sépare l'amour de la haine")

L'Auteur : Carlos Ruiz Zafon est un auteur espagnol
Le Roman : Editions Le Livre de Poche ; 637 pages ; 2010
Genre : Contemporaine

Présentation de l’Éditeur : Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du vent.

Mon avis : Carlos Ruiz Zafon est un des premiers auteurs dont j'ai beaucoup entendu parler en arrivant sur la blogosphère, et à chaque fois je me disais qu'un jour il faudrait que je me prenne par la main pour découvrir son univers et son style. Et, comme toujours, ma chère choupinette copinette Bouchon Des Bois a vu juste en me le prêtant !!! 
Je dois avouer que durant les cent premières pages, je suis restée assez sceptique. J'ai même songé à abandonner pour tout vous dire. Ce n'est pas que je n'appréciais pas ce que je lisais, mais juste que je ne savais pas du tout où j'allais dans cette histoire et je me sentais perdue. Je me disais "mais de quoi parle ce livre ?". J'ai eu la très bonne idée de continuer, et à partir de la 130ème page, c'était comme si je ne pouvais plus m'arrêter de lire. J'ai été emportée par cette enquête, ses mystères, ses personnages. Tout était entremêlé, il me fallait coûte que coûte le finir au plus vite pour savoir !
Sans s'en rendre compte, on s'attache à presque tous les personnages, et surtout : Ils ont tous leur importance ! Chacun a un caractère et une histoire bien à lui. 
D'ailleurs, cela m'arrive rarement, mais j'ai eu envie de relire certains passages dans le livre, parce qu'on en apprend plus vers la fin, et que certains détails n'étaient plus aussi clairs dans mon esprit. Je parle notamment de la lettre que découvre Daniel au tout début. Je l'ai relu, et en sachant alors certaines choses, j'ai été vraiment touchée. C'est une vraie enquête, et on la vit avec Daniel comme si on y était.
J'ai quelquefois eu la chair de poule, plus Daniel avance dans ses recherches sur Julian Carax et plus je me posais de questions. L'atmosphère est parfois très pesante, on frôle même le fantastique sans savoir où on met réellement les pieds.
Fermin est le personnage qui m'a le plus fait rire, toujours une phrase pour faire réfléchir ou pour détendre l'atmosphère ! Sans m'en rendre compte, petit à petit, je suis moi aussi tombée amoureuse de Julian Carax. Ce personnage totalement mystérieux et impalpable. J'ai eu cette révélation au trois quart du livre. Cela s'est fait naturellement.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas du sortir mon dictionnaire toutes les cinq pages, je ne connaissais pas du tout certains mots. Cela ne me dérange pas, j'aime apprendre de nouvelles choses. Tant que cela ne devient pas excessif évidemment, je ne supporte pas les auteurs pédants qui écrivent tellement compliqué qu'il faut faut avoir fait de longues études littéraires pour comprendre quoi que ce soit de leurs livres !
Fort heureusement, le style de Zafon est tout sauf pédant. Il est très doux, il nous emporte ailleurs...
Bref, vous l'aurez compris, s'il n'y avait pas eu ces 100 premières pages, ce livre aurait très certainement été un gros coup de coeur pour moi ! Et c'est incroyable car je ne suis en général pas très attirée par les Polars, mais là, j'en redemande !

Mon ressenti sur certains passages (spoilers) :

- J'ai eu autant le coeur brisé que Daniel quand il découvre la raison pour laquelle Clara n'est pas venue à son anniversaire...

- Je n'ai pas très bien compris pourquoi Tomas est autant en colère contre Daniel quand il apprit qu'ils se fréquentent. Après tout ils sont amis et Daniel aime sincèrement Béa. Alors quand je vois les réactions très violentes qu'à Tomas après autant d'années d'amitié, je trouve cela bizarre !

Citations :

"Ces choses-là ne s'oublient jamais. Les mots avec lesquels on empoisonne le coeur d'un enfant, par petitesse ou ignorance, restent enkystés dans sa mémoire et, tôt ou tard, lui brûlent l'âme."

"Quelqu'un a dit un jour que se demander simplement si on aime est déjà la preuve qu'on a cessé d'aimer."

"- On se sent parfois plus libre de parler à un étranger qu'aux gens qu'on connaît. Je me demande pourquoi.
- Probablement parce qu'un étranger nous voit tels que nous sommes et non tels qu'il veut croire que nous sommes."

"Les livres sont des miroirs, et l'on n'y voit que ce qu'on porte en soi-même."

"Plus le temps est vide, plus il défile vite. Les vies privées de sens sont comme des trains qui ne s'arrêtent pas dans votre gare."

Note :


Valeur Sûre
18/20

Les mots me manquent pour partager ce que je ressens quand je pense à cette lecture. Ce fut passionnant, haletant, dangereux, addictif. J'ai été transportée dans ce tourbillon de mystères et de personnages. L'Ombre du vent est très certainement le Polar que j'ai le plus aimé découvrir !



lundi 13 mai 2013

Lucky Harbor, tome 2 : Tendrement (ou "Pourquoi c'est toujours dans les livres que se trouvent les beauxgosses / romantiques ?")

L'Auteur : Jill Shalvis est une auteure américaine
Le Roman : Editions Milady ; 2012 ; 364 pages
Genre : Romance ; Contemporaine

Présentation de l’Éditeur : Dix-sept ans après un été mémorable passé à Lucky Harbor, Tara est de retour dans cette petite station balnéaire, où sa mère lui a légué, ainsi qu’à ses sœurs, un hôtel qu’elles ont décidé de retaper. Alors qu’elle tente de résister à son attirance pour le beau Ford Walker, son amour de jeunesse, les conséquences de ce qu’ils ont partagé tant d’années auparavant ressurgissent. Pour mieux les réunir ?

Mon avis : Bon, après la lecture de deux tomes de cette saga, je crois que je vais revoir mes priorités. Je devais emménager dans deux semaines dans un 65 m2 à Castelnau Le lez avec mon homme (look mi grunge / mi geek, cheveux au bas du dos bouclés avec bouc et barbe mi-mousquetaire / mi-métalleux). Mais je songe fortement à tout annuler, retrouver ma liberté, et accourir à Lucky Harbor pour rencontrer, moi aussi, mon beau gosse, bien foutu, romantique, sexy, riche et gentil par dessus le marché ! Qu'en pensez-vous ?
Bon, plus sérieusement, ces livres ne sont pas adressés à tous les lecteurs, certains ni trouveront ni originalité, ni style d'écriture travaillé. Pour ma part, j'ai adoré. C'est croustillant, j'ai vibré avec le couple phare de ce tome et l'intrigue est sympathique. On ne voit pas le temps passer (surtout auprès de Ford). Ils se disputent, se cherchent, se trouvent, se reredisputent, se reretrouvent. Bref, une romance contemporaine quoi. Mais en même temps, tout ce que  je lui demandais, c'était de me détendre, et ça a marché ! Alors que toutes celles qui sont en manquent de romantisme (et aussi d'un peu d'érotisme) foncent !

Petite remarque en plus : Les petites citations à chaque début de chapitres sont tout à fait divertissantes, voire même franchement hilarantes !

Citations :

"Doux Jésus ! Ce sourire aurait dû être assorti d'une étiquette :
Avertissement : une exposition prolongée  est susceptible de causer attendrissement, désir et stupidité."

"Le jour fait place à la nuit. L'océan va et vient au gré des marées. Et je te veux Tara. C'est dur à admettre, mais je te veux. Je t'ai toujours voulue."

"La famille, c'est comme une pile de crêpes, il y a toujours quelques ratés."

Note :


Valeur sûre
17/20

A toutes celles qui sont friandes de Romance Contemporaine : Vous succomberez aux charmes de Ford ! Pour les autres : Ne cherchez pas d'originalité ou d'intrigue travaillée là-dedans. C'est purement de la détente, et pour moi, c'était parfait :)



mardi 26 février 2013

La Septième Vague

L'Auteur : Daniel Glattauer est un auteur Autrichien
Le Roman : Editions Le livre de poche ; 2012 ; 288 pages
Genre : Contemporaine

Présentation de l’Éditeur : Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où l'on brûle pour un(e) inconnu(e) ? Où les caresses sont interdites ? "Pourquoi veux-tu me rencontrer ?" demande Léo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Léo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux... s'aimer !

Mon avis : J'ai du attendre plus d'un an et demi après ma lecture du premier tome pour découvre enfin cette suite et fin. Si j'ai attendu ce n'est pas parce que je n'avais pas envie de lire la suite, au contraire j'ai eu un gros coup de coeur pour "Quand souffle le vent du nord". Non, si j'ai autant attendu c'est parce que j'avais peur d'être déçue. Je voulais garder en mémoire l'histoire de ce couple telle qu'elle fut. Je ne savais pas si je voulais connaître la fin, leur fin. Je ne voulais pas de fin.
C'est vrai, donc, que je suis un peu "désenchantée", comme le dit si bien Léo. La relation seulement par mail, sans jamais se voir, c'est très excitant. Il n'y a donc plus de réel "mystère". Mais malgré tout l'auteur a su me tenir en haleine, pas autant que dans le premier, je l'admets, mais pas mal quand même !
J'ai retrouvé Emmi et Léo tels que dans mon souvenir,  partant tous les deux parfois dans des tirades totalement psychédéliques. J'y ai pris goût, c'est ce qui fait leur charme. Une sorte de masturbation de l'écriture ET de la lecture pour moi donc ^^
Comme dans le premier tome, j'ai tout de même trouvé qu'Emmi était un peu dure avec Léo, elle le torture psychologiquement ! Je suis bien plus fan du romantisme de Léo et sa manière de vouloir bien faire les choses ! (il m'a malgré tout brisé le coeur avec Pam mais... Je pardonne toujours tout à ce personnage tant il est respectueux.)
Quand Léo dit à Emmi qu'il ne la voit pas vivre heureuse en paix, j'ai compris ce qu'il voulait dire ! Certaines personnes, dont je pense faire partie, on besoin de vibrer pour se sentir en vie. Pleurer, rire, crier, souffrir. C'est fatiguant, mais tellement excitant, tellement... Vivant. Pourtant, il me plairait de vivre cette vie où "La mer est calme. Son miroir scintille, le soleil est aveuglant. Je n'attends rien. Tout est là, tout suit son cours. Pas de changement en vue. Calme plat." Oui, comme cela doit être reposant et sécurisant...
Ce livre est loin de l'être, reposant, on tourne les pages avec fébrilité pour connaître la suite parce qu'on se demande qui va encore faire une bourde, qui va encore s'éloigner de l'autre, qui va oser avouer ce qu'il ressent vraiment, et bien évidemment : Vont-ils un jour pouvoir enfin vivre cette histoire d'amour qu'ils évitent depuis tant de temps. La torture suprême !

Mon ressenti sur certains passages :

- J'adore la façon dont Emmi appelle Pamela "Pam" ! 

- A un moment donné Emmi demande à Léo "Le sens-tu encore ?". Au vue du début de la réponse de celui-ci, j'ai vraiment cru qu'il parlait de son... De sa... ENFIN VOILA QUOI. J'ai vraiment les idées mal placées et ça m'a fait rire quand je m'en suis rendue compte :p

- J'ai été assez surprise du "mon amour" qu'ils utilisent tout à coup. J'ai trouvé cela impromptu et j'aurai aimé que l'auteur les fasse s'appeler ainsi mais avec un petit jeu entre eux du style "tiens tu m'appelles comme ça ? Depuis quand ?". C'est la seule partie du livre qui m'a un peu désappointé  que j'ai trouvé étrange par rapport à tout le reste, pas naturel.

- J'ai essayé de résister mais oui, OUI, j'ai eu un petit sourire stupide sur le visage à la fin du bouquin. Il faut dire que ça fait du bien, parfois, quand ça se termine bien :)

Citations :

"Toujours elle, toujours la septième vague. Elle est insouciante  innocente, rebelle, elle balaie tout sur son passage, remet tout à neuf. Pour elle, il n'y a pas d'avant, mais un maintenant. Et après, tout a changé. En bien ou en mal ? Seuls peuvent en juger ceux qui ont été emportés, qui ont eu le courage de se mettre face à elle, de se laisser entraîner."

" Je suis assise ici depuis une bonne heure, je compte les vagues et j'observe ce que font les septièmes vagues. Pour l'instant, aucune ne s'est emballée. Mais je suis en vacances, je suis patiente, je peux attendre. Je ne perds pas espoir ! Ici, sur la côte ouest, souffle un fort et chaud vent du sud. Emmi."

"Ne te fais pas trop d'illusions, Emmi. Pour vivre sur une mer tranquille, il faut être fait pour cela. Certains vivent le calme plat comme une paix intérieure, d'autres comme un marasme sans fin."

Note :




Valeur Sûre
17/20

Un petit bijou de sentiments foisonnants, de tirades et de dialogues à la fois loufoques, tendres et énervants. Pas un coup de coeur comme le premier, mais j'ai pris tellement de plaisir à retrouver nos deux personnages si attachants ainsi que leurs conversations endiablées : Du plaisir et de l'émotion au rendez-vous, à coup sûr :)




Lu dans le cadre du Choix du Chapelier Fou spécial Sagas du mois de Février 2013


vendredi 10 août 2012

Lucky Harbor, tome 1 : Irrésistible


L'Auteur : Jill Shalvis est une auteure américaine
Le Roman : Editions Milady ; 2012 ; 342 pages
Genre : Romance ; Contemporaine

Présentation de l’Éditeur : Maddie Moore a tout perdu ou presque : son mec, son job, et sa mère, Phoebe, qu’elle n’a jamais vraiment connue. Tout ce qu’il lui reste, c’est un ego en miettes, un goût prononcé pour les chips au vinaigre et un tiers de l’héritage que Phoebe a laissé à ses trois filles : un petit hôtel qui a vu des jours meilleurs, situé à Lucky Harbor. Alors que Tara et Chloe, ses deux demi-sœurs, ont hâte de vendre la propriété pour retourner à leur petite vie, Maddie se surprend à envisager un avenir dans cette petite ville située en bordure du Pacifique. La présence de l’irrésistible Jax, à qui elle a confié la rénovation de l’hôtel, y est sans doute pour quelque chose. En effet, celui-ci semble bien décidé à réveiller son cœur…

Mon avis :

Je n'attendais pas grand chose de cette petite lecture qu'on m'a conseillé juste parce qu'elle fait du bien et qu'elle est parfaite pour souffler entre deux autres lectures plus denses. Je n'ai pas du tout été déçue et j'ai même pour ainsi dire été surprise !!!!
Lorsque j'ai commencé à lire cette histoire, j'étais comme l'héroïne dans une espèce de renaissance (je suis encore en plein dedans d'ailleurs). En plein déménagement, changement de vie, d'horizons. Je quittais également une personne qui m'a rendu très malheureuse... Je me suis sentie extrêmement proche de Maddie, donc. Cette impression de liberté, mais également de colère, je l'avais aussi en moi.
La souris (l'héroïne) nous offre de grands moments de solitude totalement hilarants, des gaffes que j'ai adoré lire ! J'adore sa simplicité, sa façon d'être intimidée et sa fragilité. Elle est très humaine, très proche de nous au final ^^
J'ai beaucoup aimé les petites citations de la mère de Maddie avant chaque chapitre, bien que la plupart des citations ne soient absolument pas inventées par l'auteure du livre.
Jax est un personnage qui évidemment m'a plu même si je l'ai trouvé un peu trop lisse. J'ai aussi été gênée par le fait qu'il fasse autant de choses à Lucky Harbor. Il est Maire, barman et rénovateur. ça en fait du boulot !!! Cela me parait peu plausible, mais au final, ce n'est qu'un détails peu important.
On trouve de gros clichés dans ce livre, donc certains rebondissements n'avaient rien d'originaux. Mais ces clichés sont tellement bien amenés et tellement drôles que je me suis vraiment régalée.
Pendant toute ma lecture je me suis demandée ce que pouvait être le secret entre Tara et Ford, mais également entre Jax et Tara. Bref, je n'ai rien deviné avant la fin, et ça me plaît quand je me turlupine le cerveau ainsi ^^
Là où j'ai été surprise par contre c'est au niveau des scènes "osées". Je ne m'attendais absolument pas à ce genre de passages dans ce livre. A la rigueur peut-être une ou deux scènes mais moins décrites. Là, j'ai eu chaud très souvent et surtout, j'ai eu l'impression parfois que Maddie et Jax ne faisaient que cela. J'ai même trouvé que le sexe était un sujet de discussion prédominant entre Tara et ses soeurs. Je ne suis habituée à ces scènes que dans la Bit-Lit donc ça m'a fait bizarre mais ça ne m'a pas dérangé. Ceux qui me suivent savent comme je suis friande de ce genre de choses !
Au final, j'ai eu l'impression de lire un livre de la collection Harlequin. Non pas que ce soit une mauvaise chose, j'adorais lire des Harlequins durant mon adolescence  ^^

Mon ressenti sur certains passages (spoilers) :

- J'ai pouffé de rire quand j'ai lu que Maddie faisait semblant de téléphoner durant sa rencontre avec Jax et que le téléphone se met réellement à sonner au même moment.
- Quand j'ai lu qu'il y aurait un "Baiser du Maire", je me suis dis "comme par hasard !". C'était téléphoné, mais mon côté midinette à adoré.

Citations :

"Les hommes, c'est comme les emplacements de parking. Tous les bons sont pris, et les autres sont inaccessibles."

"- Euh, Jax ?
Il la regarda par-dessus son épaule.
- Je te trouve... (Super sexy) un peu rouge. Tu dois avoir chaud. Tu ferais mieux de retirer ton tee-shirt.
- Tu crois ?
Oh, oui. La gorge trop nouée pour parler, elle se contenta de hocher la tête.
Jax esquissa un sourire puis, sans rien dire, se débarrassa de son tee-shirt."

"La fortune appartient à ceux qui se lèvent tôt. Vu qu'ils ont déjà raflé la mise, restez au lit."

Note :




8,5/10

Un livre qui m'a beaucoup fait rire, mais qui m'a surtout fait du bien. Parfait pour se détendre entre deux lectures plus "denses". Je lirais avec grand plaisir la suite des aventures des soeurs Moore.



J'ai lu ce livre dans le cadre d'une Lecture Commune sur Livraddict, organisée par audel.
Chroniques des autres participants : reveline ; nane42 ; Yumiko ; Kassandra ; Faustine. ; Aveline