dimanche 23 octobre 2011

Peter Pan (James M. BARRIE)

(Source : Wikipedia)

J’ai lu ce livre dans le cadre du Défi de Yuka pour le mois de Novembre 2011.

L’auteur : Ecrivain et dramaturge écossais, ami de l’auteur du célèbre auteur de Sherlock Holmes : Arthur Conan Doyle. Il fut également un ami très intime de la famille Llewelyn Davies, surtout des enfants, qui lui inspirèrent les personnages de son œuvre, Peter Pan. Leur mère, Sylvia, serait la représentation de Wendy et un de ses enfants avait notamment comme prénom : Peter.

Le Roman : Editions du chat perché Flammarion 1982, 253 pages et 17 chapitres

Présentation de l’Editeur : Voici l’histoire des enfants Darling, Wendy, John et Michael, et de Peter Pan, ce merveilleux garçon qui refuse de grandir. La grande aventure commence cette nuit où Peter revint cherche son ombre et apprit aux enfants Darling à voler, pour les emmener au pays de l’Imaginaire. Là, vivent les joyeux garçons perdus, les fées et les sirènes, les fiers Peaux-Rouges et les affreux pirates avec le terrible capitaine Crochet à leur tête, et le fameux Crocodile qui a avalé un réveil… Dans l’ile de l’Imaginaire, tout peur arriver, et arrivent aussitôt d’horribles tragédies pour rire, aux rebondissements multiples. Mais un jour, il faut revenir… Il faut accepter de grandir. Et grandir, c’est renoncer à tant de privilèges comme s’amuser, faire semblant, s’envoler, oublier… Tous les enfants grandissent, mais l’enfance est immortelle ; et Peter Pan, c’est l’éternelle enfance, « joyeuse, innocente et sans-cœur » !

Mon avis : Petit Pan est un joli conte recelant milles aventures, il touche les enfants comme les adultes car chaque adulte voudrait être à nouveau un enfant et chaque enfant voudrait être Peter Pan. Tous les enfants voudraient savoir voler, et pouvoir jouer toute leur vie, sans contraintes, ni responsabilités. Je ne connaissais les histoires de notre héro que par le biais du dessin animé Disney et j’ai été surprise de la différence avec le vrai conte.
La majeure partie des aventures se déroulent dans le pays Imaginaire, une île que chaque enfant invente dans sa tête, un monde que lui seul peut connaitre et qui le fait rêver. Tous les adultes sont déjà allés au pays Imaginaire, puisqu’ils ont tous été enfants.
La différence la plus flagrante par rapport au Disney est le personnage de Peter Pan qui est beaucoup moins sympathique dans le conte. Il est vaniteux, irritable, et parfois même cruel. Mais c’est un petit garçon qui n’a jamais eu de mère. Il n’a pas apprit à faire la différence entre le bien et le mal ! Personne ne lui dit quand parfois il dépasse les bornes. Peter ne connait pas encore les regrets ou les réelles conséquences de ses actes ! Oui c'est vrai qu'en réalité, Peter Pan n'est qu'un sale gosse égoïste. Ce qui nous ramène à dire qu'à la base, l'être humain est peut-être mauvais...
Clochette est égale à elle-même, jalouse de Wendy et éperdument amoureuse de Peter qui fait semblant de ne pas le comprendre. Quand elle boit la mixture empoisonnée à sa place, Peter se demande encore pourquoi. La fée le traite alors d’imbécile. Il ne comprend pas ce qu’est réellement le sentiment amoureux. Il n’est pas encore assez grand.
Wendy fait office de mère pour Peter, ses frères et les garçons perdus, même si sa relation avec notre héro est tout de même très ambigüe car parfois ils jouent « au papa et la maman ». Pour elle, il est son premier amour, mais pour Peter, il est important que cela ne reste qu’un jeu d’enfant. Il est parfois effrayé par les sentiments qu’il fait naitre chez elle ou chez la Princesse indienne.
Les garçons perdus, les Peaux-Rouges (avec Lis Tigré et non Lili la Tigresse), les pirates ou les sirènes semblent n’apparaitre que pour le bon plaisir de Peter. Ils sont là pour être ses acolytes, ses ennemis, ou ses distractions. Tout tourne autour de Peter Pan dans le monde Imaginaire.
Parfois, Peter ne saisit pas les dangers de la situation dans laquelle se trouvent ses amis et lui. Quand il comprend que Wendy est prisonnière sur le bateau pirate dans le repère du terrible capitaine Crochet, il ne pense qu’au fait qu’elle ne supporte pas la saleté et qu’il doit la sauver.
Quand il est temps pour Wendy et ses frères de rentrer à la maison, avec les garçons perdus qui ont décidé eux aussi d’avoir enfin des parents, Peter ne veut pas que Wendy retourne chez elle. « La fenêtre doit toujours rester ouverte pour eux, toujours, toujours. » Les parents Darling ne les ont pas oubliés. Mais en fermant la fenêtre, Peter veut faire croire aux enfants qu’ils ne sont plus les bienvenus chez eux.
Les Darling sont des personnes adultes assez ennuyeuses et malgré le fait que Mrs Darling soit une mère aimante, on ne peut être que ravie quand on apprend au début du livre que les enfants vont partir vivre des aventures extraordinaires.
Quand Peter se rend compte que Wendy ne rentrera pas avec lui, qu’elle ne sera plus là pour lui raconter des histoires, il avoue l’aimer passionnément. Peter est jaloux de la mère de sa jeune amie. Il est égoïste, comme beaucoup d’enfants. C’est un garçon sans peur mais la seule fois où il se retrouve effrayé c’est quand il retourne chez Wendy, plusieurs années plus tard, en ayant oublié tout le temps qu’il s’est passé depuis sa dernière visite, et qu’il découvre qu’elle est devenue une femme. Wendy, ses frères, et même les enfants perdus, sont tous devenus des personnes adultes ordinaires, sans attraits. On se prend alors à préférer le côté insouciant de Peter qui lui ne vivra jamais une telle chose. La perte de son âme d’enfant est la promesse d’une vie vide.
Le narrateur est tantôt en retrait de l’histoire, tantôt il donne son avis et choisit même parfois de ne pas nous raconter toutes les aventures de Peter ce qui fait fonctionner notre imagination à cent à l’heure car on aimerait en savoir plus ! L’écriture est légère et agréable, sauf peut-être pour de rares paragraphes un peu longuets qui ralentissent l’histoire et qui n’ont pas lieu d’être dans ce conte merveilleux.
Je recommande ce livre pour les petits comme les grands. Peter Pan est le symbole même de notre enfance, de notre insouciance, et de notre envie de ne jamais vieillir.

Le livre et moi : Ce qu’il y a de bien dans cette histoire c’est qu’on pourrait s’identifier à peu près à tous les personnages car ils ont tous des côtés positifs et négatifs. Chacun y trouve son compte. J’ai la douceur de Wendy, l’envie de rester enfant comme Peter, la hargne de Crochet parfois, le côté maternel de Mrs Darling sûrement, la malchance de La Guigne également.
Peter Pan a beau ne pas nous apparaitre vraiment amical dans certaines situations, on ne peut que l’aimer car on l’envie énormément. Qui n’a jamais rêvé de ne pas grandir ?
J’ai compris à travers ce livre toutes les choses qui me manquent de mon enfance. On devient très vite adulte et on ne se rend pas forcément compte à quel point on a changé. Tous ces jeux insouciants, ces sentiments exacerbés, ces « on fait semblant que ». En lisant Peter Pan je me suis sentie plus adulte que jamais, ou alors, une enfant enfermée d’un un corps d’adulte, avec toutes les responsabilités que cela comporte. J’aurais aimée, comme Peter, ne jamais devoir travailler dans un bureau…

Passages préférés :
A chaque fois que Peter Pan fait mine de ne pas comprendre et que Clochette le traite alors d’imbécile.
Les retrouvailles des enfants avec Mr et Mrs Darling, Peter Pan les observant sans pouvoir un jour connaitre ce bonheur 

Citations :
« Son esprit romantique ressemblait à ces petites boites qui viennent de l’Orient mystérieux et contiennent d’autres boites encloses l’une dans l’autre. Vous croyez être arrivé à la dernière, elle en cache encore une à l’intérieur. »
« Quand à cette bouche si joliment moqueuse, un baiser y était posé que Wendy ne parvenait jamais à prendre. Il se tenait là, bien ostensiblement, au coin des lèvres, à droite. »
- Est-ce qu’il peut nous arriver quelque chose de mal, maman, du moment que les veilleuses sont allumées ?
- Rien, mon trésor, répondit-elle. Les veilleuses sont les yeux que la maman laisse derrière elle pour protéger ses enfants.
« Quand le premier de tous les bébés se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en mille morceaux qui sautillèrent de tous côtés et devinrent des fées. »
« Il avait des jeux un peu cruels comme de faire semblant de manger. Même si les autres avaient faim, il fallait absolument faire mine de déguster des mets délicieux et d’en être repus alors qu’on avait le ventre gargouillant à souhait. »
« Il lui arrivait de connaitre des félicités inouïes, interdites aux autres enfants, mais, en ce moment, il regardait à travers la vitre la seule joie qui lui était à jamais refusée. »
« Le nombre des garçons vivant dans l’Ile peut varier, évidemment, selon qu’il leur arrive d’être tués ou bien d’autres choses. Dés qu’ils semblent avoir grandi – ce qui est contraire au règlement- Peter les supprime. »

Autour du roman : Une des plus belles adaptions de ce conte à mes yeux reste le film de P.J. Hogan, sorti en 2003 avec comme acteurs principaux Jeremy Hunter dans le rôle de Peter Pan et Jason Isaacs dans celui du capitaine crochet (et de Mr Darling).
Le film Neverland, avec Johny Depp et Kate Winslet relaterait l’histoire de l’auteur James M. Barrie. Malheureusement, cette œuvre m’a beaucoup moins touchée.
Une suite pour Peter Pan a suscitée beaucoup d’engouement mais le film Hook de Spielberg est le plus connu de tous. On découvre dans cette histoire un Peter qui a grandit et qui est devenue un homme, ennuyeux et égoïste, délaissant ses enfants et sa femme.

Note :
7/10 

Une aventure au pays imaginaire pour retrouver notre âme d’enfant. Quand on y accède, on y prend goût et on a plus vraiment envie d’en repartir. J’ai aimé retrouver mon âme d’enfant qui ne m’a jamais vraiment quitté d’ailleurs…

3 commentaires:

  1. Ça fait trop longtemps que j'ai vu le Disney pour faire une comparaison. Pour ma part, c'est plus Capitaine Crochet (Williams) que j'avais en tête lors de ma lecture!

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    1. Oui c'est vrai que je n'ai pas trop parlé de Crochet. Pourtant dans les adaptations cinématographiques je le préfère largement à Peter Pan mais je ne l'ai pas trouvé très intéressant dans le livre...
      Bisous ^^

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  2. En ce qui me concerne, j'ai été moyennement convaincue par l'histoire. J'ai trouvé la fin touchante mais dans l'ensemble, les aventures de Peter et Wendy m'ont laissée de marbre.

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